Le sol, au travers de ses propriétés physiques, chimiques et biologiques, occupe une place centrale dans la définition du concept de terroir, avec les notions de climat, de pratiques culturales et de vinification. Ainsi, les propriétés chimiques et physiques des sols, notamment en lien avec la disponibilité de l’eau, exercent une influence déterminante sur les caractéristiques des raisins et, de ce fait, sur la spécificité du vin produit. Toutefois, le sol est une ressource non renouvelable à l’échelle de la vie humaine. Le parcellaire viticole peut être soumis à une érosion intense qui dépend des pratiques culturales adoptées
L’érosion hydrique, liée au travail du sol, est un processus susceptible de causer une perte parfois rapide et irréversible de la ressource en sol. En moyenne, les sols viticoles perdent 12 t/ha/an au niveau parcellaire, contre 1 t/ha/an sur des sols peu soumis à dégradation. Cette érosion est susceptible de modifier les propriétés des sols définissant la spécificité des terroirs et leurs potentialités. L’objectif du projet est d’évaluer l’effet de l’érosion des sols sur les paramètres clés des sols et d’évaluer son impact sur le fonctionnement de la vigne. Un dispositif expérimental denseSur chacune des deux appellations, 99 points d’études ont été répartis en treize parcelles de 3 points de mesure et deux parcelles de 30 points de mesure. RésultatsÉrosion à l'échelle parcellairePour les deux appellations étudiées, les bilans sédimentaires sont parfois très importants. |
Deux appellations caractéristiques du Val-de-Loire ont été retenues : l'appellation Quarts-de-Chaume en contexte de socle, et Chinon en contexte sédimentaire. La première action concerne la quantification de l’érosion aux échelles parcellaires et de l’ensemble des deux appellations. La seconde action concerne l’étude des relations entre érosion des sols et fonctionnement de la vigne. |
Le paramètre érosion n’influence les paramètres « vignes ».
Au contraire d’autres paramètres tels que l’azote des limbes, le rendement lié au nombre moyens des grappes et l’azote assimilable des moûts. Sur les quatre parcelles de 30 points, le bilan sédimentaire influe sur le TAVP, l’acidité totale et le taux d’azote dans les baies.
Sur 2015 et 2016, de fortes carences azotées ont été observées sur l’ensemble du réseau, aggravées en cas d’érosion forte. Dans une zone d’accumulation, le rendement sera plus élevé mais de moins bonne qualité (moins de sucre, plus d’acidité). Dans une zone en érosion, le rendement sera diminué mais de meilleure qualité (concentration de sucre plus importante dans les baies).
Les résultats d'essais mis en place en 2011 par la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire, sur des sables de Chinon et limons battants d'Amboise sont disponibles. Il est mis en évidence le besoin de faire évoluer les pratiques d'enherbement pour améliorer la fertilité des sols. |
Dans le vignoble de Montlouis sur Loire, les sols sont sableux avec une faible réserve utile. La vigueur des vignes est dépendante d'une fertilisation régulière. La Chambre d'Agriculture de Loir-et-Cher (GDVV) a mis en place des essais, dont voici les résultats, dans l'objectif d'avoir un couvert végétal hivernal pour protéger les sols de l'érosion. |
|
L'entretien du sol en surface a des conséquences sur le sol en profondeur : la structure du sol, les zones de compaction, la vie du sol et l'enracinement de la vigne... Retrouvez la synthèse de l'essai mené par Alice Durand-Reumaux de la Chambre d'Agriculture de Loir-et-Cher. |
|